L’assurance récolte enfin ajustée pour les productions bio et les cannebergières
Les producteurs de grandes cultures biologiques, de soya IP, d’orge brassicole et de canneberges pourront désormais être couverts par un programme d’assurance récolte bonifié. Crédit photo : Martin Ménard/TCN
Les producteurs de grandes cultures biologiques demandaient depuis un certain temps que le programme d’assurance récolte soit ajusté à leur réalité. La Financière agricole du Québec (FADQ) a exaucé leur vœu, du moins, en partie. En effet, l’organisation provinciale vient d’annoncer qu’elle bonifiera la protection des champs de grains biologiques en augmentant la valeur assurée de 20 %.
Certains producteurs s’attendaient néanmoins à plus puisque les cultures biologiques, comme celles du maïs et du soya, valent près du double comparativement aux cultures conventionnelles (ex. : près de 1 000 $ la tonne pour du soya bio contre 440 $ pour le soya conventionnel).
« Comme protection, 20 % de plus, ce n’est pas le Pérou, mais c’est mieux que rien », mentionne un producteur biologique. André Houle, directeur du volet assurance à la Financière, rappelle cependant que l’assurance récolte vise à protéger les coûts de production associés à la culture. « Ce n’est pas une protection de prix du marché », dit-il.
La gestion des mauvaises herbes est une problématique notoire sous régie biologique et la FADQ affirme que les mêmes exigences s’appliquent, tant pour les cultures conventionnelles que biologiques. Par exemple, si un excès de pluie a empêché le producteur d’utiliser le sarcleur pour contrôler les feuilles larges, les dommages seront couverts puisqu’ils ne sont pas liés à une mauvaise gestion culturale. Environ 250 producteurs biologiques pourraient se prévaloir de ce programme d’assurance récolte.
L’orge, le soya et les canneberges aussi
Les producteurs d’orge brassicole et de soya à identité préservée (IP) ont également accès à une assurance récolte bonifiée de 20 % par rapport aux prix conventionnels.
Finalement, la Financière annonce du même coup que la production des canneberges en régie conventionnelle et biologique sera protégée contre les dommages causés par la grêle. Il s’agit d’une toute nouvelle protection.
Article par La Terre.ca
